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La Sorbonne (fondée en 1253)

Quartier Latin

r de sorbon   collège sorbonne

A gauche : Portrait de Robert de Sorbon, vers 1750, gravure, 17,4 x 14,9 cm, Rouen, musée National de l’Education

A droite : Fourquemin, d’après E. A. Nousveaux et F. A. Pernot, Le Colège de Sorbonne en 1550, vers 1850, lithographie imprimée, 13,2 x 21,6 cm, Rouen, musée National de l’Education

L’Université de Paris apparut au XIIe siècle et acquit rapidement un très grand prestige dans toute l’Europe. Reconnue par le roi de France Philippe Auguste et le Pape Innocent III, elle était issue de l’association des nombreuses institutions pédagogiques installées sur la rive gauche de la Seine, qui assuraient la formation des principaux agents de l’administration royale, mais aussi celle des ecclésiastiques.

Fondé en 1253 par Robert de Sorbon (1201-1274), chapelain et confesseur de Saint-Louis, le collège dit « Sorbon », puis de « Sorbonne », fut l’une de ces institutions pédagogiques : la plus importante faculté de théologie, avec le collège de Navarre. L’Université de Paris rassemblait alors collèges séculiers (ouverts aux clercs et aux laïcs) et collèges réguliers (pour les clercs des différents ordres). Les principaux ordres religieux avaient leur collège à Paris, dans le quartier de l’Université: Cordeliers, Jacobins, Bernardins, Prémontrés, Carmes, Augustins, Cluny, Saint-Denis et Marmoutiers.

Robert de Sorbon fonda son collège de théologie dans une première maison, offerte par Saint-Louis, rue Coupe-Gueule, sur le flanc de la montagne Sainte-Geneviève. Elle s’étendit à deux autres maisons, dont le souverain fit également don, situées rue des Deux-Portes et rue des Maçons (actuelle rue de la Sorbonne). Sur un terrain voisin, cédé par Guillaume de Chartres, Robert de Sorbon fonda le collège de Calvy, qui bordait la rue des Poirées (disparue). Ces établissements occupaient déjà l’emplacement de l’actuelle Sorbonne !

Place de la Sorbonne

fondation sorbonne richelieu

Grégoire Huret (1606-1670)

Fondation de la Sorbonne par Richelieu, XVIIe siècle, burin et eau-forte, château de Versailles

Au fil du temps, Robert de Sorbon fit l’acquisition de bâtiments divers, maisons et granges, parfois agrémentés de jardins, qu’il maintint dans une grande simplicité. Au début du XVIIe siècle, le collège de Sorbonne conservait le même caractère d’austérité, mais se trouvait dans un état de délabrement préoccupant.

Le cardinal de Richelieu, entré comme élève en 1606-1607 et nommé proviseur en 1622, décida ainsi d’engager un vaste programme de rénovation. Richelieu chargea son architecte, Jacques Lemercier (1585-1654), de reconstruire les bâtiments conformément au goût de l’époque. La chapelle de la Sorbonne est aujourd’hui le seul témoignage des bâtiments reconstruits par Lemercier au XVIIe siècle.

 

façade chapelle sorbonne

La chapelle Sainte-Ursule de la Sorbonne (1635-1642)

Une première chapelle privée, consacrée en 1326, abritait les dévotions des étudiants du collège de Sorbonne. On envisagea d’abord de la conserver, avant de décider sa démolition et son remplacement par une vaste chapelle, bâtie à l’emplacement du collège de Calvy. 

Consacrée à sainte Ursule, cette nouvelle chapelle adopte un plan basilical en forme de croix latine, même si des éléments du plan centré à l’italienne furent également intégrés, comme l’égalité parfaite entre la nef et le chœur. Elle marque le tournant classique pris par l’architecture française dans le premier tiers du XVIIe siècle.

Quatre chapelles latérales encadrent les extrémités de la nef, de part et d’autre du vestibule d’entrée et du maître-autel. Depuis la place de la Sorbonne, le promeneur peut apercevoir le dôme, surmonté d’un clocheton, lui-même terminé par une croix.

La façade principale comprend deux niveaux : le rez-de-chaussée, qui s’articule autour d’une grande porte, et un étage, resserré autour d’un relief allégorique. Elle se caractérise par deux ordres d’architecture superposés : six colonnes d’ordre corinthien de l’avant-corps central, soutenant un entablement servant d’appui aux pilastres à chapiteau composite de l’étage.

horloge chapelle sorbonne

La Vérité et La Science

Des niches flanquent l’axe des deux niveaux : elles abritent quatre statues réalisées au XIXe siècle. Ces statues représentent Saint Thomas d’Aquin, par Alexandre Shœnewerk (1820-1885) ; Pietro Lombardo, premier docteur nommé par l’Université de Paris, par Hubert Lavigne (1818-1882) ; Jean de Gerson, par Joseph Félon (1818-1897) et L’évêque de Meaux, Jacques-Benigne Bossuet, par Louis-Ernest Barrias (1841-1905).

A l’aplomb de la grande porte, le sculpteur Jean-Baptiste Roman (1792-1835) réalisa, en 1827, les figures allégoriques de La Vérité (avec le miroir) et de La Science (avec le livre), obstruant l’ouverture de la baie axiale. Ces deux figures posent le coude sur le cadran d’une horloge de la maison Niot-Blin. Elles contemplent le blason aux armes de Richelieu, surmonté de la couronne ducale et du chapeau cardinalice.

La demi-lune de cette baie porte une frise montrant six symboles du Zodiaque : les Gémeaux, le Taureau, le Bélier, les Poissons, le Verseau et le Capricorne.

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Quatre statues prolongent les volutes sur le faîte du rez-de-chaussée : elles représentent, d’un côté, les prophètes Moïse et Élie; de l’autre côté, les saints apôtres Pierre et Jean.

 

Cour d’honneur de la Sorbonne

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La façade sur Cour d’honneur

La chapelle de la Sorbonne possède une seconde entrée monumentale sur son flanc nord, tournée vers la Cour d’honneur de l’institution. Cette façade est précédée d’un parvis surélevé de quelques marches, puis d’un perron et d’un portique de six colonnes corinthiennes, qui supportent un entablement, couronné d’un fronton pointu. 

L’inscription latine en lettres dorées de  l’entablement célèbre le fondateur de la chapelle Sainte-Ursule : « ARMANDUS IOANNES CARD. DUX RICHELIUS SORBONAE PROVISOR AEDIFICAVIT TEMPLUM A. DOMINO MDCXLII » (« Armand-Jean, cardinal et duc de Richelieu, proviseur de Sorbonne, a fait construire cette église en 1642 »). 

A l’étage, l’extrémité du bras du transept forme un attique éclairé par une large baie thermale et coiffé en pavillon. Le tambour circulaire du dôme, percé de grandes baies cintrées et flanqué de quatre campaniles, s’élève en retrait au-dessus des combles de la nef à la croisée du transept. 

statue chapelle côté cour d'honneur 3   statue chapelle côté cour d'honneur 2   statue chapelle côté cour d'honneur

Les statues du fronton

Les quatre statues encadrant le fronton du portique représentent La PhilosophieLa ThéologieLa Science et La Religion. Deux statues supplémentaires se tiennent sur les retombées des contreforts de la nef : elles montrent La Poésie et L’Éloquence

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Un génie portant une lampe enflammée

De la Cour d’honneur, le passant peut apercevoir les  pilastres du dôme, qui servent d’appui à de petits génies portant une lampe enflammée. Il peut également distinguer les pots-à-feu qui, à l’aplomb de chaque génie, ceignent la base de la toiture du dôme.

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La nef, vue depuis le chœur

La nef unique comprend un seul niveau de grandes arcades, scandé de pilastres corinthiens, qui supportent un large entablement à corniche saillante. Elle est coiffée d’une voûte en berceau, à lunettes en pénétration, dont les arcs doubleaux sont décorés de rosettes. Des niches superposées, autrefois habitées de statues, occupent les murs en bordure de la croisée du transept.

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Le blason armorié du cardinal de Richelieu

Les grandes arcades de la nef et du chœur sont surmontées d’un cartouche aux armes « à trois chevrons de gueules » du cardinal de Richelieu. Le blason est surmonté de la couronne ducale et encadré de feuilles de palme. 

chapelle sorbonne vue générale coupole

La coupole

Divisée en quartiers décorés de figures d’anges sur fond d’or, la coupole s’appuie sur un tambour éclairé de grandes baies cintrées. Ce tambour repose sur quatre pendentifs autrefois décorés de médaillons peints par Philippe de Champaigne (1602-1674), sur le thème des Quatre Évangélistes. Ces médaillons ont été remplacés par de nouvelles peintures, représentant les Quatre Facultés de Paris, par François Flameng (1856-1923) : les Lettres, les Sciences, le Droit et la Médecine.

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Le mausolée du cardinal de Richelieu

Dès 1626, le cardinal de Richelieu prévoyait de placer son mausolée dans la chapelle Sainte-Ursule. L’architecte Lemercier fit peu à peu évoluer le projet en un édifice plus grandiose, notamment après la Journée des Dupes et la confirmation de Richelieu par le jeune Louis XIII. La première pierre de la chapelle n’est toutefois posée qu’en 1635 et le chantier de construction n’est achevé qu’après la mort de Richelieu, en 1642.

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Le cardinal de Richelieu, soutenu par la Religion

C’est la nièce du cardinal de Richelieu, la duchesse d’Aiguillon, qui passa commande du mausolée au sculpteur François Girardon. Commencé en 1675, le monument funéraire est posé en 1694 dans le chœur de la chapelle.

Le défunt repose, à demi-couché, sur un imposant sarcophage. Il porte son habit de cardinal et appuie une main sur son cœur, alors que l’autre est présentée ouverte, comme s’il s’en remettait à Dieu. Pour saisir la ressemblance du défunt si longtemps après sa mort, le sculpteur s’est manifestement inspiré des portraits peints d’après nature par le fameux Philippe de Champaigne (1602-1674), qu’il sut admirablement interpréter dans le marbre.   

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L’allégorie de la Religion

L’allégorie de la Religion, vêtue d’un manteau aux plis mouvementés et coiffée d’un voile, est agenouillée derrière la figure du défunt, dont elle soutient le buste. Elle porte un grand livre, probablement une Bible, l’un de ses attributs.

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L’allégorie de la Science

Aux pieds du défunt cardinal de Richelieu, l’allégorie de la Science, très affligée, dissimule son visage éploré dans l’une de ses mains.

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L’ange portant le blason aux armes du cardinal de Richelieu

Deux anges portent les armoiries de Richelieu, ornées du chapeau de cardinal et du cordon de l’Ordre du Saint-Esprit.

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Le plan du rez-de-chaussée de la Sorbonne, galerie des Sciences

Profondément influencée par le progrès des sciences et de l’esprit philosophique, la Sorbonne accueillit favorablement le processus révolutionnaire. Elle dominait le « quartier latin », que l’on appelait « pays latin » au siècle précédent, en allusion à l’usage de la langue latine dans l’enseignement. En 1791, comme toutes les autres corporations, la « Société de Sorbonne » fut dissoute et les bâtiments fermés aux étudiants. On transforma la chapelle Sainte-Ursule en temple de la déesse Raison en 1794, puis en ateliers d’artistes sous le Consulat.

A partir de 1806, Napoléon réorganisa l’ensemble du système d’enseignement supérieur français et créa, à Paris, cinq facultés : sciences, lettres, théologie, droit et médecine. La Sorbonne devint le siège des trois premières facultés, qui rejoignirent les bâtiments de l’ancienne Sorbonne en 1821, et le siège du rectorat de l’Académie de Paris. Le succès fut au rendez-vous, avec un nombre croissant d’étudiants sous la Restauration et la Monarchie de juillet.

Des réformes s’imposèrent après l’avènement de la Troisième République, visant à une spécialisation des enseignements. On supprima, en 1885, la faculté de théologie et on créa de nouvelles institutions : l’Ecole Pratique des Hautes-Etudes, en 1868, et l’Ecole des Chartes, en 1897. C’est dans ce contexte que l’on recréa, en 1896, l’Université de Paris en tant que corps constitué.

La reconstruction des bâtiments du XVIIe siècle, vétustes et incommodes, fut engagée sous l’impulsion de Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique. Désigné sur concours, l’architecte Henri-Paul Nénot (1853-1934) soumit le projet d’ensemble de la Nouvelle Sorbonne, dont on posa la première pierre en 1885. Il imagina un vaste quadrilatère orienté du nord au sud et encadré par les rues Cujas au nord, des Écoles à l’est, Saint-Jacques à l’ouest, puis de la Sorbonne et Victor-Cousin à l’ouest, reliées l’une à l’autre par la place de la Sorbonne, aménagée devant la façade principale de la chapelle Sainte-Ursule.

Rue Saint-Jacques

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La tour astronomique de la Sorbonne

L’architecte Nénot conçut trois ensembles de bâtiments séparés par deux galeries transversales : les galeries Robert-de-Sorbon et Jean-Gerson. Au nord de ce quadrilatère, il imagina les salles du palais académique, destiné à recevoir l’administration du rectorat et la chancellerie de l’université. Au centre, il dessina les corps de bâtiments organisés autour de la Cour d’honneur, renfermant de vastes salles, de grands amphithéâtres et une bibliothèque centrale.

Au sud, il distribua plusieurs ailes regroupées autour de nombreuses cours, destinées à accueillir les laboratoires de la faculté des sciences, qui s’étendit également aux bâtiments ayant leur façade sur la rue Saint-Jacques. Les bâtiments ayant leur façade sur la rue de la Sorbonne étaient en revanche réservés à la faculté des Lettres et à l’Ecole Nationale des Chartes.

La Sorbonne Nouvelle disposait en outre d’une tour astronomique, surplombant les bâtiments édifiés en bordure de la rue Saint-Jacques, où se situaient les salles d’examens de sciences. Cet ancien observatoire des étudiants comprend une coupole principale, qui offre toujours une vision du ciel à 360°, et une coupole secondaire, qui abritait une lunette méridienne.   

Rue des Écoles

façade palais académique

La façade du palais académique

Sur la rue des Écoles, la façade du palais académique se compose d’un corps central, comprenant un rez-de-chaussée avec cinq arcades et un premier étage percé de sept fenêtres hautes à meneaux. Ce corps central se détache sur deux ailes en retrait, qui s’apparentent à des pavillons carrés.

Ces pavillons d’angle se composent d’un soubassement, d’un rez-de-chaussée, d’un bel étage, réuni à un attique, puis, au-dessus d’une corniche saillante, d’un rang de lucarnes en pierre. Ces différents bâtiments sont coiffés de hauts combles d’ardoise à la française, terminés, sur la rue des Ecoles, par des crêtes en plomb.

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Antonin Mercié (1845-1916)

Les Sciences, vers 1885-1901, haut-relief en pierre (grand détail), Paris, palais académique de l’Université de Paris

Les travées extérieures du corps central forment des avant-corps en saillie, couronnés de frontons arrondis. Chaque fronton est garni de hauts-reliefs représentant Les Sciences, par Mercié, et Les Lettres, par Chapu. Le bel étage est rythmé par de puissantes colonnes à chapiteau composite qui portent l’entablement gravé de la devise républicaine.

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Joseph Carlier (1849-1927)

L’Histoire Naturelle, 1887, Paris, palais académique de la Sorbonne

La façade du corps central est couronnée d’un attique, scandé de huit statues qui se tiennent à l’aplomb des colonnes du bel étage : L’Archéologie, par Pâris ; La Philosophie, par Longepied ; L’Histoire, par Cordonnier ; La Géographie, par Marqueste ; Les Mathématiques, par Suchet ; La Physique, par Albert Lefeuvre; La Chimie, par Injalbert. Le sculpteur Joseph Carlier imagina la figure de L’Histoire Naturelle, occupée à lire un ouvrage dont la couverture porte les noms gravés de Linnée et Buffon. 

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Le vestibule ou « grand hall »

Les portes du palais académique s’ouvrent sur un vaste vestibule, lieu d’accueil des cérémonies officielles. Sa voûte en anse de panier relie les grandes arcades de la façade à celles qui, au fond du vestibule, divisent les degrés menant au péristyle de la Sorbonne.

Deux statues monumentales, placées sous les arcades des extrémités du vestibule, symbolisent les Lettres et les Sciences, sous l’apparence d’Homère, sculpté par Eugène Delaplanche (1836-1891), et d’Archimède, par Alexandre Falguière (1831-1900).

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Le péristyle bas

Le péristyle bas s’apparente à un « petit » vestibule qui contient la porte d’entrée du grand amphithéâtre, flanqué de deux torchères, et sur les côtés, le départ de deux escaliers menant aux galeries de l’étage, aux tribunes du Grand amphithéâtre et aux salons de réception.

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L’Escalier des Lettres

Ces escaliers possèdent une rampe, dont la tête de départ est une sphère céleste ceinturée des signes du Zodiaque, et un garde-corps en fer forgé et cuivre ciselé, orné d’écussons aux armoiries des villes de France possédant une université en 1889.

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La « corbeille du péristyle »

La voûte en anse de panier du péristyle bas est décorée de caissons et de roses sculptées. Elle présente en son milieu une ouverture oblongue ménageant une vue sur le vitrail aux armes de la Ville de Paris qui décore le plafond de l’atrium du péristyle haut. Cette ouverture, délimitée par un garde-corps en ferronnerie, adopte l’aspect d’une corbeille, au point d’être habituellement désignée comme la « corbeille du péristyle ».

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Le péristyle haut

De grandes verrières baignent d’une lumière naturelle les cages d’escalier du péristyle haut, qui se divise en deux galeries de circulation délimitées par des colonnes cannelées à chapiteau corinthien. Des lanternes suspendues aux verrières renforcent l’éclairage en temps utile.

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Une galerie et l’une des peintures de Chartran, représentant Laënnec à l’Hôpital Necker

Les murs des deux galeries sont recouverts de dix-huit peintures, réalisées par François Flameng (1856-1923) et Theobald Chartran (1849-1907) : un premier cycle de neuf peintures consacré à l’histoire des Lettres et un second, à celle des Sciences. Ces différentes scènes historiques, présentées par un cartouche portant le titre et l’explication de chaque sujet, sont encadrées d’une bordure décorative, à la manière d’une tapisserie.

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Les galeries du péristyle haut

Les galeries donnent accès à l’enfilade des salons de réception, dont les fenêtres donnent sur la rue des Ecoles. Le salon Richelieu conserve l’exemplaire autographe du grand portrait du cardinal de Richelieu, peint par Champaigne. On y trouve également les masses de cérémonie des facultés (Droit, Médecine, Sciences, Lettres et Pharmacie), réalisées en 1802 par l’orfèvre de Napoléon, Jean-Baptiste Claude Odiot (1763-1850). Cette pièce est en outre garnie de précieux meubles du XVIIe siècle, légués par les descendants de Richelieu.

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Le Grand Salon

Le salon Richelieu communique avec le Grand Salon, ancienne salle du Conseil académique. Cette vaste galerie est aujourd’hui réservée aux réceptions officielles. Éclairée par de grands lustres à branches et globes lumineux, elle reçut plusieurs tableaux composés par Benjamin-Constant (1845-1902), peintre orientaliste, renommé pour ses portraits de la belle société de la fin du XIXe siècle. L’artiste réalisa deux grandes peintures pour les petits côtés de la salle, l’un représentant Prométhée enchaîné et l’autre, Prométhée libéré

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Les peintures du Grand Salon

Le même artiste imagina les trois grandes compositions qui, au-dessus des lambris en bois naturel, font face aux fenêtres. Les peintures situées aux extrémités du Grand Salon représentent des allégories des Sciences et des Lettres. L’auteur personnifia les Sciences par des hommes vieux et jeunes, vêtus à l’antique, étudiant sous une galerie ouverte sur une prairie et un sous-bois. 

Des médaillons peints en trompe-l’œil, occupent le dessus des portes qui communiquent avec le péristyle et les salons voisins : ils représentent diverses figures antiques.

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Les portes, les lambris, les peintures et les lustres du Grand Salon

Le panneau médian montre le Vice-Recteur et les Doyens de l’Université, revêtus de leurs robes, posant devant la Cour d’honneur et la chapelle Sainte-Ursule. 

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Le plafond du Grand Salon

Le Grand Salon est orné d’un plafond à caissons et pendentifs, reproduisant les écussons aux armes des Villes qui possédaient un lycée en 1885.

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La Salle des Actes

La salle des Actes, accolée au Grand Salon, occupe le gros pavillon carré situé à l’angle des rues des Ecoles et Saint-Jacques. Elle accueille, comme son nom l’indique, la signature d’actes officiels et sert de cadre aux réunions des 22 recteurs de France. Une grande table et vingt-quatre chaises en bois, à garniture en cuir tressé de Cordoue, occupe le centre de la pièce, dotée de quatre portes monumentales.

Deux grands tableaux sont accrochés contre les murs latéraux de la salle des Actes : l’un représente La pose de la première pierre de la Nouvelle Sorbonne, par Joseph Wenckler (1848-1919) ; l’autre illustre La Réception de l’Ecole Normale à la Sorbonne par le Conseil de l’Université, par André Devambez (1867-1944). Devambez y montre le recteur de l’Université de Paris, Louis Liard, descendant l’escalier des Lettres au-devant d’Ernest Lavisse, qui le gravit à la tête des Normaliens.

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La salle Octave-Gréard

Par une porte du péristyle haut, un passage mène à la salle Octave-Gréard où, le 24 juin 1894, fut signé l’acte des jeux olympiques, en présence du baron Pierre de Coubertin (1863-1937). La salle Gréard est couverte d’un plafond en bois, à caissons peints.

Deux tableaux retiennent l’attention : Le Jubilé de Louis Pasteur à la Sorbonne le 27 décembre 1892, peint en 1902 par Jean-André Rixens (1846-1925), et La Signature des plans de la Nouvelle Sorbonne, réalisée en 1903 par André Brouillet (1857-1914). Rixens montre le moment où Louis Pasteur entre dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne au bras du Président de la République, Sadi Carnot, alors que le grand chirurgien écossais Lister se dirige vers lui les bras tendus.

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Une vue de la place des Vosges, par Théophile Poilpot (1848-1915), sur le mur intérieur de la galerie des Sciences

De part et d’autre du péristyle bas, deux longues galeries de circulation rejoignent la salle des Autorités : à l’ouest, la galerie des Sciences ; à l’est, la galerie des Lettres. Les murs de ces deux galeries présentent plusieurs vues de hauts lieux patrimoniaux, réalisés par le peintre panoramiste Théophile Poilpot. Elles déclinent « les principaux types de l’architecture depuis l’Egypte jusqu’à la France moderne » (L. Liard, L’Université de Paris [...], Paris, 1909, p. 118). 

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Une vue de la cathédrale Notre-Dame de Paris, par Théophile Poilpot, sur le mur intérieur de la galerie des Sciences

Dans la galerie des Sciences, les peintures de Poilpot montrent la cathédrale Notre-Dame de Paris, le château de Chenonceau, la place des Vosges… A l’extrémité de ces deux galeries, un passage conduit à la salle des Autorités : cette vaste salle rectangulaire, de plain-pied avec la Cour d’honneur, communique avec l’estrade du Grand amphithéâtre.  

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Clémentine-Hélène Dufau (1869-1939)

La Zoologie et Astronomie et mathématique, 1910, panneaux muraux, Paris, salle des Autorités de la Sorbonne

La salle des Autorités sert de vestibule au Grand amphithéâtre : elle est réservée aux personnalités qui s’y réunissent, avant de prendre place sur l’estrade. Cette salle possède un sol décoré d’une mosaïque à motifs végétaux et floraux. Elle est divisée en trois sections par quatre colonnes doriques en calcaire de Corgolain. 

Ses parois sont ornées de tableaux composés par Clémentine-Hélène Dufau, seule femme ayant participé au décor de la Sorbonne, et Ernest Laurent (1859-1929), en qui Eugène Carrière avait vu son successeur. Dans une palette de couleurs vives et audacieuses, Clémentine-Hélène Dufau campe, dans une veine symboliste, quatre allégories inspirées : Astronomie et Mathématique, La Géologie, La Zoologie, La Radioactivité, Le Magnétisme.

Deux sculptures sont placées aux extrémités de la salle : La Faculté des Lettres, par Léon Fagel (1851-1913)  et La Faculté des Sciences, par Jules Blanchard (1832-1916).

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Le Grand amphithéâtre (inauguré le 5 août 1889)

Le Grand amphithéâtre de la Sorbonne adopte une forme semi-circulaire, aménagée devant l’estrade et le mur de scène légèrement incurvé. Il reçoit un éclairage zénithal filtré par la verrière de la coupole, dont les nervures retombent sur d’imposants piliers. La couleur verte domine : elle caractérise la garniture des strapontins et des banquettes, la tapisserie des murs de clôture des tribunes et les peintures décoratives de la grande coupole et des coupolettes surmontant les tribunes.

Les quartiers de la grande coupole sont ornés de cinq médaillons en camaïeu, peints par Pierre-Victor Galland (1822-1892), représentant, sous la forme de figures féminines, les allégories du Droit, de la Médecine, des Sciences, des Lettres et de la Théologie, qui constituaient les cinq facultés de l’Université de Paris en 1889.

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La salle du Grand amphithéâtre

La salle du Grand amphithéâtre se divise en trois parties : l’arène, occupée par plusieurs rangs de strapontins ; les gradins, meublés de banquettes, où débouchent diverses portes d’accès ; et les tribunes, qui s’élèvent sur deux étages. Sur le pourtour des tribunes, les piliers présentent des niches architecturées, dans lesquelles se tiennent six statues de pierre. 

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La figure du chimiste Lavoisier, par le sculpteur Dalou

On confia l’exécution de ces statues à des sculpteurs confirmés : Auguste-André Lançon (1836-1887), pour le cardinal de Richelieu ; Gustave Crauk (1827-1905), pour Robert de Sorbon ; Jules Chaplain (1839-1909), pour Charles Rollin ; Louis-Ernest Barrias (1841-1905), pour Pascal ; et Aimé-Jules Dalou (1838-1902), pour Antoine Lavoisier.

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Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898)

Allégorie de la Sorbonne, 1889, huile sur toile, esquisse du décor du Grand amphithéâtre de la Sorbonne, 82,9 x 457,8 cm, New York, Metropolitan Museum of Art.

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Pierre Puvis de Chavannes

Le Bois sacré, 1887-1889, huile sur toile, 400 x 2560 cm (détail), Paris, Grand Amphithéâtre de la Sorbonne

Le décor du mur de scène de l’estrade fut confié à Pierre Puvis de Chavannes, qui réalisa une vaste composition allégorique évoquant les symboles vivants des Lettres, des Sciences et des Arts assemblés autour de la Sorbonne, représentée sous la forme d’une femme vêtue d’une robe bleue, assise sur un bloc de marbre entre deux génies porteurs de palmes.

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La galerie Robert-de-Sorbon : La Fête du Lendit (1894-1904)

De la salle des Autorités, en redescendant dans la galerie des Lettres, on peut rejoindre l’une des deux grandes galeries transversales : la galerie Robert-de-Sorbon, qui est ouverte par un portique en péristyle sur la Cour d’honneur. Le mur intérieur de cette galerie est, au niveau du portique, décoré de deux grandes fresques composées par Jean-Joseph Weerts (1846-1927) : La Fête du Lendit et La Foire aux parchemins.

La Fête du Lendit évoque un épisode connu de la vie universitaire parisienne du Moyen-Âge, lié à la foire dyonisienne du Lendit (Indictum en latin, désignant un lieu d’assemblée), qui se tenait, chaque année, du 11 au 24 juin, dans la plaine Saint-Denis, le long de la route menant à Paris, et où se vendait le parchemin utilisé par la communauté universitaire. Le cortège des représentants de l’institution universitaire, suivie de la foule des étudiants, cheminaient en procession solennelle, des hauteurs de la montagne Sainte-Geneviève jusqu’à Saint-Denis, après avoir emprunté la rue Saint-Jacques. 

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Le cadran solaire de la façade regardant vers le sud

En 1676, les membres de la Sorbonne désignèrent l’abbé Jean Picard (1620-1682), astronome et membre de l’Académie des Sciences, pour dessiner trois cadrans solaires destinés à la Cour d’honneur : l’un sur la façade regardant vers le sud ; les deux autres sur les façades perpendiculaires.

Le cadran de la façade regardant vers le sud, légèrement déclinant de l’après-midi, fut restauré par l’architecte Louis-Ernest Lheureux en 1876. Ses figures décoratives en bronze doré, datées et signées « MDCCCLXXVI AUBERT », ont été inventées par le sculpteur Gustave Aubert. Elles furent présentées à l’exposition des artistes vivants de 1879, au palais des Champs-Elysées, dans la catégorie des « Travaux exécutés dans les monuments publics » (Explication des ouvrages [...], Paris, 1879, p. 531).

Ce cadran solaire de la façade de l’ancienne Sorbonne fut conservé par Nénot et replacé sur les bâtiments de la Sorbonne Nouvelle à la fin du XIXe siècle. Récemment rehaussé d’or, il diffère peu du cadran imaginé par Picard, en dehors de l’ajout d’une courbe en huit. La corniche en chapeau de gendarme protège par ailleurs l’inscription latine SICUT UMBRA DIES NOSTRI (« Nos jours fuient comme l’ombre »), gravée en lettres d’or.

Dans la partie supérieure, le sculpteur Aubert a représenté Le Char d’Apollon ou Phœbus conduisant le char du Soleil, avec les allégories du Jour et de la Nuit.

cadran solaire 2     

L’Etude et la Science

Dans la partie inférieure, l’artiste a assemblé, de part et d’autre d’une sphère terrestre, deux personnages ailés, vêtus à l’antique, l’un mesurant et l’autre étudiant, qui symbolisent L’Etude et la Science

cour d'honneur avec entrée bibliothèque

La Cour d’honneur avec, à gauche, l’entrée de la bibliothèque

De la galerie Robert-de-Sorbon, la Cour d’honneur forme un grand rectangle régulièrement bordé de bâtiments et fermé, au sud, par la chapelle Sainte-Ursule. On y accède principalement, depuis la rue de la Sorbonne, par un grand pavillon, dont la porte forme une arcade flanquée de colonnes doriques, avec l’inscription « SORBONNE ».

Dans la cour d’honneur, ce pavillon présente trois grandes arcades pareillement flanquées de colonnes doriques. Il fait face à un semblable pavillon à haute toiture d’ardoises, qui marque le milieu de l’aile orientale et donne accès au hall des amphithéâtres et à l’escalier d’honneur de la bibliothèque universitaire.

Pour les façades de la Cour d’honneur, l’architecte s’inspira « le plus possible du sentiment de sévérité et de grandeur de l’ancienne cour », établissant « les nouveaux bâtiments (…) sur les alignements des anciens bâtiments » (Revue Internationale de l’Enseignement, 1895, vol. 29, pp. 405-406).  

statue victor hugo cour d'honneur   

Laurent-Honoré Marqueste (1850-1920)

Victor Hugo, 1901, pierre d’Euville, Paris, Cour d’honneur de la Sorbonne

Six marches séparent la Cour d’honneur du parvis de la chapelle, lui-même resserré par des balustrades, dont le départ est formé par des statues sur leur socle. Elles représentent deux hommes illustres : l’un, Victor Hugo, par Laurent-Honoré Marqueste, symbolise les Lettres ; l’autre, Louis Pasteur, par Dominique Jean-Baptiste Hugues (1849-1930), qui symbolise les Sciences.

 escalier d'honneur de la bibliothèque    peinture escalier d'honneur bibliothèque

L’Escalier d’honneur de la bibliothèque : Le Chant des Muses éveillent l’âme humaine

Le rez-de-chaussée du pavillon de l’aile gauche se distingue par un portique d’ordre dorique : il s’ouvre sur un vestibule qui communique avec l’escalier d’honneur de la bibliothèque universitaire. Trois fresques du peintre wagnérien Georges-Antoine Rochegrosse (1859-1938) décorent les murs de la cage d’escalier : Le RêveLa Science et Le Chant des Muses éveillent l’âme humaine.

bibliothèque sorbonne 5


  La grande salle de lecture de la bibliothèque de la Sorbonne

Fondée en 1770 dans l’ancienne bibliothèque du collège Louis-le-Grand (actuel lycée Louis-le-Grand), puis transférée, pendant la Révolution, au dépôt littéraire de Louis-la-Culture (actuelle église Saint-Paul-Saint-Louis), la bibliothèque de l’Université de Paris intégra les bâtiments de l’ancienne Sorbonne en 1823. Elle y demeura jusqu’au lancement du chantier de reconstruction de la Sorbonne Nouvelle menée par l’architecte Nénot, qui comprenait l’aménagement d’une nouvelle bibliothèque.

La grande salle de lecture est aujourd’hui l’une des salles thématiques de la bibliothèque inter-universitaire de la Sorbonne. Elle est dédiée à Jacqueline de Romilly et consacrée à la littérature.

Cette longue salle rectangulaire, dont les fenêtres donnent sur la Cour d’honneur, se compose de deux galeries terminées par des alcôves et réunies par une section centrale. D’épaisses moulures blanches, décorées de cartouches « rocaille », soulignent les ouvertures, encadrent les compartiments du plafond, les doubleaux surbaissés de la section centrale et les alcôves des extrémités de la salle.

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Les tables de lecture et le décor d’une alcôve

Des bibliothèques vitrées sont appliquées contre les murs, entre les fenêtres et les portes vitrées de la salle, à l’exception de la section centrale, qui est décorée de lambris en bois naturel. Des tables de consultation, dotées de lampes à globe lumineux, sont disposées dans le sens de la largeur, de part et d’autre d’un bureau destiné à l’accueil des lecteurs.

Les peintures décoratives des trumeaux et des voussures représentent, dans une harmonie bleu-vert, des motifs végétaux de plantes grimpantes et de couronnes nouées de rubans.

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Les peintures figuratives de la grande salle de lecture

Quatre niches fictives, occupées par quatre figures, sont peintes sur les retombées des doubleaux surbaissés de la section centrale. Au-dessus, le médaillon du plafond, peint par Guillaume Dubufe (1853-1909), fait écho aux allégories représentées autour de l’escalier d’honneur et exprime l’alliance entre La Science et La Poésie.

Deux grandes compositions, encadrées de scènes secondaires, présentent, à l’intérieur des alcôves, des sujets historiques : Jean-Paul Laurens (1838-1921) a représenté Fançois Ier visitant l’atelier de l’imprimeur Robert Estienne et Marcel André Baschet (1862-1941), Richelieu examinant les plans de la Sorbonne.

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Richelieu examinant les plans de la Sorbonne : détail de la scène centrale

Dans cette scène, le peintre a réuni trois cardinaux, dont le cardinal de Richelieu, l’architecte Lemercier et les collaborateurs de son agence, autour d’une table couverte d’un tapis fleurdelisé. L’architecte présente les plans des nouveaux bâtiments de la Sorbonne à Richelieu, assis dans un fauteuil, à droite, les jambes croisées, la tête coiffée d’une calotte.

L’arrière-plan est occupé par la Cour d’honneur, avec les bâtiments qui semblent en cours de construction, et la façade de la chapelle Sainte-Ursule.

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L’amphithéâtre Louis-Liard

Les amphithéâtres Richelieu et Louis-Liard, qui occupent le rez-de-chaussée de l’aile gauche, sont accessibles depuis le hall des amphithéâtres. L’amphithéâtre Louis-Liard adopte une forme rectangulaire terminée en hémicycle. On y accède par une étroite antichambre et deux escaliers, qui descendent vers les tribunes murales et les banquettes de la salle. La partie en hémicycle est occupée par l’estrade et les bureaux des jurys de soutenance.

Les murs de l’amphithéâtre Louis-Liard sont ornés de hauts lambris en bois naturel, soulignés de liserets d’or. Le sculpteur Eugène Legrain (1837-1915) réalisa les somptueuses boiseries de la partie supérieure des murs et du plafond. Le grand portrait du cardinal de Richelieu, d’après Champaigne, domine les bureaux de l’hémicycle.

Le peintre François Schommer (1850-1935) composa la peinture allégorique du plafond : elle montre la présentation d’un candidat devant la Vérité entourée de la Philosophie, de la Science et de l’Histoire figurées sous les traits de déesses.

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Le décor de l’amphithéâtre Louis-Liard

Le même Schommer réalisa les portraits en médaillon de Pascal, Bossuet, Descartes, Racine, Molière et Corneille qui ornent les boiseries du mur intérieur.

rue de la srobonne

La chapelle Sainte-Ursule, vue depuis la rue Victor-Cousin


 
Renommée pour les Prix-Nobel de ses chercheurs, parmi lesquels Pierre et Marie Curie, la Sorbonne connut, au XXe siècle, une période de renouveau. Le corps étudiant se féminisa et comprit de plus en plus d’étudiants étrangers, dont le séjour était facilité par l’ouverture de la Cité Internationale Universitaire en 1925. 

Dès la fin des années 1950, les bâtiments de la Sorbonne ne suffirent plus à absorber l’afflux d’étudiants, lié à la démocratisation de l’enseignement supérieur. Pour désengorger les locaux de la faculté des sciences, on créa de nombreuses annexes à Paris et en province. L’exiguïté croissante des bâtiments de la Sorbonne Nouvelle et la politisation des étudiants, au moment de l’affaire Dreyfus, puis lors de la guerre d’Algérie, préparèrent les événements de mai 1968.

Ce mouvement de protestation entraîna l’éclatement de l’Université de Paris  en neuf, puis treize universités, placées sous l’autorité d’un président, professeur élu par un conseil d’administration.

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